Leur clientèle est variée :
> Des chasseurs souhaitant naturaliser leurs trophées provenant de safaris ou de chasses.
> Des particuliers souhaitant naturaliser leurs animaux domestiques
> Des décorateurs pour le cinéma, le théâtre ou la mode.
> Les taxidermistes peuvent également être amenés à travailler pour des muséums d'histoire naturelle et des parcs zoologiques.
Tous les animaux peuvent être naturalisés, sauf ceux qui sont protégés.
C'est très réglementé.
Actuellement en France 90% des espèces sont protégées par la loi de 1976 appliquée à partir de 1982.
Autrement dit, seulement 10% des espèces sont libres à la naturalisation.
Les principaux textes régissant la protection de la faune en France sont d'origines nationale, voire même régionale et internationale.
La France a ratifié :
> La Convention de Washington (CITES) sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
Elle protège environ 3500 espèces animales dont l'importation est soit totalement interdite soit soumise à autorisation.
> La Convention de Berne
> La directive Oiseaux
> La directive Faune Flore Habitat
Au titre de la protection du patrimoine naturel (pour les espèces protégées), les infractions liées à la naturalisation sont des délits passibles d'un an d'emprisonnement et de 15 000 EUR maximum (art.
L.415-3 C.
Env.)
Notamment, la naturalisation des mustélidés : Fouine, Martre, Hermine, Belette, Putois est interdite.
En ce qui concerne les animaux soumis à un plan de chasse, tout animal ou partie d'animal destiné à la naturalisation doit être accompagné du dispositif de marquage ou de l'attestation jusqu'à l'achèvement de la naturalisation.
Au titre de la police de la chasse et notamment pour le grand gibier, la naturalisation de gibier soumis à plan de chasse sans attestation de marquage est passible d'une contravention de 5ème classe (soit 1500 EUR maxi) (art.
R.
428-11 C.
Env.).
Des animaux naturalisés mis aux enchères ont été saisis avant la vente, compte tenu "d'une traçabilité insuffisante".
Quant aux espèces naturalisées dorénavant protégées, il faut réussir à prouver que le prélèvement a été fait avant que cette espèce soitprotégée, pour procéder à la vente de celle-ci.
Enfin, la découverte d'un spécimen mort appartenant à une espèce jouissant d'une protection réglementaire ne peut être transporté qu'après autorisation, en application de l'article L.
411-1 du code de l'environnement.
Seul un agent assermenté peut déterminer le lieu de conservation et délivrer au taxidermiste une attestation justifiant de l'origine du spécimen.